La brûlure du regard


Actéon, chasseur chanceux croise le corps de Diane, chasseresse. Une irruption bestiale au son de la guitare jusqu’à ce que l’on sonne le cor et que l’on rameute les chiens. Le public est captivé par le haro, par le dépeçage de l’in medias res en tenue légère.

Le plaisir des yeux est aiguisé par l’ouvreuse au teint pâle les yeux ensanglantés d’avoir vu l’avenir, d’avoir emprunté une des voies que les dieux réservent à Cassandre, Oedipe et Sémélé. En haut des marches, il est donné au regard, le plaisir des corps, des yeux maquillés, des hanches cambrées, des bestialités poudrées. Tout enivre les sens. Passe une colombe angélique fauchée par une balle de M16.


Vient l’encombrement des signes,
les meutes qui aboient rageusement,
le mica sombre du petit matin.